Les formes et l’esprit.

Je suis avec intérêt depuis des années l’œuvre de Marie-Thérèse Tsalapatanis. Je reste étonnée à la fois par la constance de son inspiration et la variété renouvelée des formes et des techniques avec lesquelles elle les conçoit. La Femme toujours. La Femme et les quatre éléments: la Terre, l’Air, la Mer. Le Feu est-il absent? Non il brûle les regards, il se lit dans la tension qui habite les figures. La Femme  encore, dressée et conquérante de l’espace, généreuse et offerte, image de la Terre mère archaïque, sirène en partance pour quelque voyage initiatique. Elles sont toute attente et espoir. Rêve aussi. Les techniques changent, le ciseau se fait plus incisif, il sculpte dans le bronze des à-plats vigoureusement frappés,  aux angles vifs qui rejettent la main, la matière s’amenuise, elle se fait discrète comme si elle souhaitait devenir seulement esprit. Car c’est vraiment vers toujours plus de spiritualité qu’évolue l’œuvre que cette artiste  poursuit  dans le silence de son atelier.

Lauriane d’Este Historienne de l’Art